
Séance de yoga : au coeur du bourgeon
Nous restons dans la tonalité du printemps avec une séance de 46 minutes guidée par un enregistrement audio. Je vous propose de vous relier à votre bourgeon intérieur, qui contient comme dans la nature, une fleur ou bien un fruit, une tige, une feuille à venir. Nous allons donner de la force à ce bourgeon, de la confiance, de l’énergie afin qu’il puisse grandir, advenir! Avant de faire la séance, je vous suggère de prendre connaissance du résumé (ci-dessous) avec les principales postures et pratiques, puis de lire le déroulement complet pas à pas avec les photos et les indications. Vous serez alors fin prêt pour participer à mes côtés à la séance en vous laissant guider par ma voix et vos intuitions! http://soundcloud.com/user-781236574/
Le résumé de la séance : on démarre debout! Tadasana (la montagne), la grande respiration, Natarajasana (le danseur cosmique 1 et 2), Suryanamaskar (variations sur la salutation au soleil), Savâsana (la posture du cadavre), Ushtrasana (le chameau), Paschimottasana (la pince), Balasana (la posture de l’enfant), Servangasana (la chandelle) et pour terminer une torsion couchée.
Le déroulé complet de la séance, pas à pas !
Nous débutons la séance en étant de bout dans la posture de Tadasana, la montagne, le Mont Mérou dans la tradition indienne. Les jambes et les pieds ont un écart bassin. Les pieds sont parallèles et les deux gros orteils convergent légèrement vers l’intérieur. Le bassin va vers l’avant, les fessiers sont serrés, et on met Mulabandha en place. Les bras sont écartés, les paumes des mains ouvertes, le bout des doigts pointés vers le bas. Les yeux sont fermés. On accueille les appuis des pieds sur le sol, l’ancrage. La terre nous porte et nous sentons la poussée de l’énergie de la terre dans le corps, comme la sève qui monte. Nous sentons cette verticalité. Les épaules fondent et le menton est rentré, la nuque est étirée. Nous nous sentons entre Terre et Ciel. A notre place ! Beau message que cette posture nous envoie à l’heure où nous connaissons une période chaotique, incertaine. Nous pouvons alors faire l’expérience de la stabilité. On va respirer tranquillement, on allongeant le temps d’inspir et le temps d’expir, en savourant au fur et à mesure…

Puis, on ouvre les yeux. On rapproche les pieds et on va faire cette pratique que j’appelle le grand geste et qui nous permet de nous étirer et de respirer profondément. Les mains sont jointes en Anjali mudra devant le cœur, puis on baisse les mains et les bras, on les ouvre de chaque côté, les paumes à l’intérieur, on joint les mains au-dessus de la tête, les bras sont étirés, on regarde le bout des doigts, puis sur l’expir, on retourne les mains et on ramène les bras et les mains de chaque côté. On fait cette pratique 3 fois, en allongeant le temps d’inspir, une rétention à plein, et en allongeant le temps d’expir, une rétention à vide, sans forcer. La pratique doit être fluide, lente et profonde. On s’arrête et on accueille. Les pieds sont écartés de 2 ou 3 cms.
On va poursuivre avec Natarajasana, le danseur cosmique. Ma posture préférée ! Nous sommes invités à créer notre propre danse, la danse de la vie, en nous affranchissant des règles, des normes, retrouver un peu de liberté. Une posture de création ! Il y a différentes manières de prendre la posture. Je vous en propose deux aujourd’hui. La première, plus accessible, consiste à porter le poids du corps sur jambe gauche, on plie la jambe droite, on prend les orteils, le bout du pied droit avec sa main droite et le talon droit vient toucher la fesse à droite. Le bassin est en avant. On met en place Mulabandha. Puis on va lever à la verticale le bras gauche, l’index de la main gauche, pointé vers le ciel. La tête reste dans son axe ; c’est le regard qui monte dans la Shambavi (la fontanelle). On sent l’ouverture du cœur. On respire trois fois. On peut bien sûr y rester davantage.

Puis on enlève la posture, on retrouve le contact avec ses deux pieds. On ferme les yeux quelques instants. On va alors faire sur le même côté la deuxième phase. On est en appui sur la jambe gauche, on plie la jambe droite et on prend dans la paume de la main droite le bout du pied. On va alors pousser avec la cuisse droite vers l’arrière un peu comme un animal qui donne un coup de pied vers l’arrière. Notre pied droit pousse la main droite et le bras droit qui se lèvent à l’horizontale, dans l’alignement de l’épaule droite. Dans le même moment, on tend le bras gauche à l’horizontale, l’index pointé. Le regard dans le prolongement du doigt gauche. Cela s’ouvre dans l’espace du cœur. Comme un arc que l’on bande. On sent l’appui sur le pied droit. Il faut détendre tout en maintenant un minimum de vigilance, de tonus. C’est une posture très esthétique. Alors on accueille ce beau, cet élan tout en respirant trois fois au minimum. Puis on enlève la posture, on retrouve notre stabilité sur la terre ferme. On ferme les yeux et on savoure la rémanence, l’empreinte de la posture dans le corps. On fait ensuite les deux versions de l’autre côté en prenant soin de marquer une pause entre les deux versions.


Une salutation au soleil me semble indiquée avec ces belles journées lumineuses. Je vous propose Suryanamaskar avec une version légèrement différente de la version la plus classique. Je vous invite à regarder les photos pour vous faire une idée plus précise. On va faire deux salutations ; une première salutation en commençant d’abord par prendre appui sur le pied gauche puis une deuxième salutation en prenant appui cette fois sur le pied droit. Toujours debout, les mains en Anjali mudra. On retourne les mains, dos à dos, on les ouvre ainsi que les bras devant soi et on les monte au-dessus de la tête. Puis en expirant, on abaisse les mains et les bras en les faisant passer devant le visage, le buste, le ventre, les cuisses…On incline le buste, on se penche, on descend en Padastasana. On pose les deux mains sur le sol. En appui sur les deux mains, et sur le pied gauche, on recule le pied droit à l’arrière. On pose les orteils du pied droit sur le sol ainsi que le genou droit. Ashwa sanchalanasana (fente basse) on va lever les bras vers le haut, on sent la cage thoracique s’ouvrir dans cette expansion, la tête suit le mouvement du dos vers l’arrière. Puis on ramène les bras, on repose les mains entre le pied gauche, toujours le genou droit et le pied droit au sol, on va amener le pied gauche à l’arrière à côté du pied droit. Tendre les jambes. On est alors en appui sur ses mains, et le bout de ses pieds. On est dans la posture du guetteur ou de la planche Kumbhakasana. On va poser les genoux, venir s’asseoir sur les talons en étirant bien le dos (Adho Mukha Virasana, héros visage au sol). Puis on va effectuer une reptation vers l’avant et prendre la posture de Bughangasana (le cobra en appui sur les mains, les jambes serrées, le dos en extension), puis pousser vers l’arrière, les fessiers, prendre appui sur les pieds et se mettre alors dans la posture du chien tête en bas Adho Mukha Svanasana. Puis on va cette fois amener le pied droit devant entre les deux mains, en appui sur le pied droit se redresser, lever les bras vers le haut, extension du dos, la tête suit le mouvement ( fente basse Ashwa Sanchalanasana). Puis toujours en appui sur les deux mains on ramène le pied gauche à côté du pied droit, on se redresse en faisant monter les mains et les bras devant le buste et le visage, puis au-dessus de la tête et on recommence Suryanamaskar. On fera la fente basse en prenant appui cette fois sur le pied droit et en reculant le pied gauche.

On se recentre. On est à l’écoute des sensations du corps. Comment cela circule. On se met dans sa respiration. On prend son temps. Puis on va se tourner sur le côté droit, en appui sur la main gauche, on se redresse. Ushtrasana, la posture du chameau. On est à genoux. En appui sur les orteils. On peut adapter la posture si on sent ses lombaires fragiles. On va mettre alors ses mains dans le bas de son dos et contrôler ainsi l’inclinaison du corps vers l’arrière. Dans un premier temps, la tête reste dans son axe puis si on le sent, on peut relâcher complètement la tête en arrière. Dans cette posture, on ressent l’ouverture de la cage thoracique, du cœur, de la gorge. On décongestionne les poumons. On respire dans le chakra Manipura, Anahata ou Vishuda. On fait quelques respirations et pour défaire la posture, on prend appui sur les genoux et on pousse le bassin en avant et on se redresse. Pour la posture complète, on démarre également à genoux (les jambes et les genoux écart bassin), on prend la base des chevilles au niveau du tendon d’achille, puis on pousse les hanches et le bassin en avant. On fait un arc avec le tronc. La tête reste dans l’axe, on effectue plusieurs respirations et puis sur une expir, on met la tête en arrière. On ouvre tout l’avant du corps. On respire et on défait la posture.



On s’installe ensuite dans Balasana, la posture de l’enfant. Et on va étirer son dos et respirer dans son dos.
On se redresse. Les jambes tendues au sol, le tronc à la verticale. On s’assoie sur les ischions. Ainsi on sent déjà la bascule du bassin vers l’avant. On va s’installer dans Paschimottasana, la pince, une grand posture dans le Hatha Yoga. Cette posture permet d’étirer tout l’arrière du corps et à fortiori. On met en place Ketchari mudra, la langue à l’arrière du palais, on monte les bras à la verticale et on va chercher à emmener le bassin le plus loin possible en direction des jambes. Les bras et le torse suivent cette inclinaison du buste mais on ne tire pas sur les bras, c’est vraiment la bascule du bassin qui permet petit à petit de s’allonger sur les jambes. Si on touche ses pieds avec ses mains, on glisse les deux index entre le gros orteil et le deuxième orteil et on place les pouces sur les ongles des gros orteils. Le menton est rentré. On respire soit dans le trajet du souffle c’est-à-dire on visualise l’inspir qui part des pieds et qui va jusque dans la taille puis l’expir qui part de la taille jusqu’au bout des doigts. Ou bien on visualise les trois premiers chakra, Muladhara, svadhistasana, manipura et on respire dans ces roues d’énergie. Il faut rester un moment dans cette posture pour l’apprivoiser et sentir au fur et à mesure les tensions disparaitre. C’est une posture qui favorise la stabilité, l’apaisement, la sérénité tout en redonnant de l’énergie. Elle stimule le système digestif et permet un étirement profond de tout le dos.
Savâsana.

Puis Servangasana, la chandelle. Si on est en difficultés avec cette posture, on peut s’installer contre un mur, les jambes et les pieds au mur. Le dos sur le sol, les bras ouverts, les yeux fermés. On s’installe dans cette variante qui apporte également beaucoup de détente. Pour Servangasana, on est donc en appui sur les épaules, et sur les bras et les coudes. Le dos et les jambes sont verticaux et alignés. C’est une posture inversée. Elle nous invite à voir les choses autrement, à envisager des changements. Elle inverse la circulation. Il faut l’apprivoiser notamment en trouvant la bonne position des bras et en s’habituant à la compression de la gorge et de la thyroïde. Il faut y rester un moment.
Puis pour enlever la posture, on plie les jambes et on dépose le dos vertèbre après vertèbre, les pieds à plat sur le sol et on allonge les jambes. On accueille.


Pour terminer, une torsion couchée nous permettant de sentir cet essorage, cette stimulation de la colonne vertébrale et des organes digestifs. On équilibre Ida et Pingala, les nadis, les canaux d’énergie, notre côté lunaire et notre côté solaire. La posture est simple à prendre ; on est allongé en savâsana. On plie les deux jambes qu’on amène vers soi, elles ont un écart bassin. On fait glisser les bras et les mains à l’horizontale sur le sol, les paumes des mains à plat. On va basculer les deux jambes vers la droite sur le sol, et on tourne la tête à gauche. On s’installe. On peut rester le temps que l’on souhaite dans cette posture qui finit pas nous habiter vraiment ! Puis on ramène les jambes au milieu, on réajuste la position des épaules et du dos, et on bascule cette fois les jambes à gauche, la tête à droite. Retour en Savâsana. On se recentre dans l’axe central, la sumshuna et on respire.
On accueille le contact du corps sur le sol, les points de contact et on ressent aussi tout le bénéfice de la séance ; de l’énergie, de la force et de la stabilité.
4 Commentaires
Sylvie Palhol
15 avril 2020 at 19 h 09 minMerci pour cette séance Olivia!
C’est toujours aussi agréable de t’entendre….
Meyer Marie Jo
18 avril 2020 at 10 h 10 minHier soir, relaxation. ..La fée était bien là! Ce matin, séance « au cœur du bourgeon. C’est un vrai plaisir . Qu’il est agréable d’ouvrir notre ordi non pour les travail mais pour savoir que l’on va te retrouver et que tu vas nous accompagner…MERCI Olivia
FABIENNE JUILLARD
18 avril 2020 at 19 h 36 minUn grand merci, Olivia de nous accompagner. C’est un véritable moment de détente et de bonheur.
Olivia
18 avril 2020 at 20 h 02 minbienvenue Fabienne,
Prends soin de toi et à très bientôt
namasté