Dinachary
Dinachary, la routine du matin en médecine Ayurvédique.
Din signifie en sanskrit le jour et acharya, action. Ce rituel quotidien appelé également routine nous a été conseillé durant notre voyage en Inde par Enora Conan en formation de praticienne en ayurvéda. Cette pratique permet de bien démarrer la journée. C’est un moment pour soi et de santé. Il est conseillé de se lever avant le lever du soleil, c’est à dire entre 6h00 et 6H30 le matin.
On va directement aux toilettes, et si possible à la selle. Ensuite, on va se râper la langue avec une râpe ou une cuillère. Cette pratique permet d’enlever les toxines. Puis on procède à un bain et à un lavage de bouche avec de d’huile de sésame (une cuillère à café) que l’on mâche et que l’on garde dans la bouche plusieurs minutes. Puis on crache l’huile dans un mouchoir. Après, on boit un verre d’eau tiède à la température du corps (cela élimine les toxines contenues dans les intestins et permet de laver le tube digestif). Cela procure une sensation très agréable de chaleur dans le corps. Pour cela, faire bouillir l’eau et la laisser refroidir. ( Pour ma part je bois un verre d’eau tiède, à jeun, tous les matins depuis plus d’un an et je trouve cette routine ou ce rituel très agréable; cela réchauffe mon corps et le réveille en douceur). Puis on se masse tout le corps avec une huile végétale. On poursuit avec une activité physique : une à plusieurs salutations au soleil (Suryanamaskar) ou encore les 5 tibétains. Personnellement, je préfère faire quelques salutations au soleil! On peut également faire un pranayama : kapalabathi par exemple qui est très énergisant et qui nettoie. Puis on prend sa douche et son petit déjeuner. Voilà on a pris de soin de soi et la journée s’ouvre devant nous !
Les rites des 5 tibétains :
Le 1er rite : le derviche tourneur. En position debout, il s’agit de tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. Les bras sont écartés, la main gauche vers la terre et la main droite vers le ciel. Les pieds et les jambes sont ouverts avec un écart bassin. On tourne trois fois. On peut ressentir un peu de vertige. Quand on a terminé on s’arrête, on se recentre et on respire. Puis on va s’asseoir et s’allonger en Savâsana. On effectue quelques respirations.
Le 2ème rite : le clic/clac. On est donc allongé. On rassemble les pieds et les jambes. Les orteils sont tournés vers soi. Les bras sont le long du corps, les paumes des mains vers le sol. En inspirant, on lève la tête et on rentre le menton puis concomitamment on lève les jambes. Puis on expire en reposant la tête et les épaules. On répète cet exercice trois fois. Ce second rite est excellent pour fortifier la sangle abdominale. Ensuite, on se détend toujours en Savâsana en joignant les mains sur le plexus solaire. On fait des respirations profondes qui permettent de se recentrer et d’accueillir les sensation.
Le 3ème rite : l’arc. Ce rite s’effectue en étant à genoux. On est en appui sur les orteils, les bras le long du corps, les paumes des mains vers le sol. Puis on va porter les mains dans le creux des lombaires ou comme sur la photo le long des fessiers. A l’inspir, on va pencher la tête en arrière. Le dos est ainsi en extension et protégé avec les mains. A l’expir, on ramène la tête. Elle s’enroule devant et le dos se redresse. On s’assied sur les talons dans la posture de Vajrasana, en joignant les mains. On fait trois respirations et on recommence l’exercice trois fois. Ce 3ème rituel stimule la thyroïde.
Le 4ème rite : la table basse. Les jambes sont allongées en dandasana (la posture du bâton). Les mains sont de chaque côté du corps bien à plat sur le sol. Les jambes sont écartées (un écart bassin). En inspirant, on soulève le bassin et on plie les jambes en formant un angle droit. On laisse aller la tête en arrière. Puis on expire, on pose les fesses au sol, les jambes sont à nouveau tendues. On recommence trois fois. On va ensuite plier les jambes, poser les coudes sur les genoux, les mains jointes. On va poser le front sur les mains pour se recentrer, se sentir respirer et accueillir les sensations.
Le 5ème rite : la montagne et le cobra.
A la fin des 5 rituels, on prend la posture de l’enfant, balasana. On est assis sur les talons, le front au sol, les bras détendus de chaque côté et on rentre dans sa maison. On respire dans son dos.

On peut lire ici ou là que ces rites sont anciens et qu’ils viennent des hauts plateaux de l’Himalaya où ils ont été tenus secrets au sein des monastères. Leur connaissance nous est parvenue en Occident dans les années 1930 par l’intermédiaire de Peter Kelder. Ils sont réputés très efficaces pour redonner de l’énergie au corps et l’assouplir dans son entier. La pratique régulière et quotidienne de ces 5 rites permet d’activer les centres d’énergies et les glandes endocrines. Tous les muscles et les articulations sont mobilisés et étirés. On peut les pratiquer en enchaînant les rites successifs ou bien prendre son temps entre les rites, et se recentrer et respirer.
